FORMATION DE MEDECINE ENVIRONNEMENTALE 2012

La quatrième session aura lieu les 8 et 9 novembre 2012 au CISP, Centre Kellermann, Paris 13e.

FORMATION DE MEDECINE ENVIRONNEMENTALE 2012

La quatrième session aura lieu les 8 et 9 novembre 2012 au CISP, Centre Kellermann, Paris 13e

FORMATION DE MEDECINE ENVIRONNEMENTALE 2012

La quatrième session aura lieu les 8 et 9 novembre 2012 au CISP, Centre Kellermann, Paris 13e.

ARTAC

Ce qu’est la médecine environnementale

La médecine environnementale se distingue fondamentalement au plan théorique et dans sa pratique de la santé environnementale. Alors que cette dernière relève de la sphère publique et vise à prouver et à interpréter les liens entre la dégradation de l’environnement et la santé, en utilisant les méthodes de l’épidémiologie, de la toxicologie et de l’exposologie, la médecine environnementale est par définition la prise en charge diagnostique et thérapeutique des malades atteints des différentes maladies ou affections dont on a prouvé leur origine environnementale. Ainsi cette nouvelle pratique médicale est-elle basée d’abord et avant tout sur la définition biologique et la classification nosologique de ces maladies ou affections et sur leur reconnaissance, par l’utilisation de tests objectifs à visée diagnostique, prouvant leur origine environnementale.

A la différence de l’approche médicale classique, la médecine environnementale  doit aussi reposer sur la mise en œuvre de thérapeutiques visant à traiter les causes réelles des maladies ou affections et non pas seulement leurs effets symptomatiques. Elle doit en outre procurer aux malades des mesures préventives incluant non seulement l’hygiène de vie et la lutte contre toutes formes d’addiction, mais aussi, et cela de façon essentielle, une protection individuelle face aux facteurs environnementaux à l’origine des maladies et affections considérées. Il en ressort que les traitements sont établis non pas seulement à partir des effets observés, mais principalement à partir des mécanismes physiopathologiques engendrés par ces causes, lesquels sont situés le plus en amont possible du développement intra-organique des maladies ou affections, c'est-à-dire à l’interface entre l’environnement et l’organisme. Ainsi, l’approche globale utilisée ne peut-elle être que complémentaire à la mise en œuvre des indispensables mesures de prévention et de précaution environnementales.

Le concept de médecine environnementale est d’abord né aux Etats-Unis, en 1962, sous l’impulsion de l’allergologue Theron G. Randolph qui a parfaitement décrit le syndrome d’hypersensibilité multiple aux produits chimiques (MCS). Sa pratique a été mise en œuvre à partir des années 1980-1990 dans différents pays d’Europe, en particulier en Allemagne, par un certain nombre de médecins généralistes regroupés au sein de l’Académie de médecine environnementale. Dans ce pays, un médecin généraliste, le Dr Peter Ohnsorge est considéré comme l’un des pionniers.
En fait, le véritable problème concernant l’essor de cette nouvelle médecine est qu’elle est souvent confondue avec la santé environnementale, qu’elle manque encore de véritables bases scientifiques et de pratiques standardisées et par conséquent, qu’elle risque d’être confondue et récupérée par les adeptes des médecines parallèles ou alternatives.

En réalité, depuis le fameux traité « des eaux, des airs et des lieux » d’Hippocrate, c’est le paradigme environnementaliste qui la fonde. En outre sa démarche cognitive, plus particulièrement diagnostique et thérapeutique utilise les mêmes méthodes d’observations objectives et de raisonnement scientifique que la médecine classique. Ceci distingue donc fondamentalement la médecine environnementale de toute approche idéologique ou philosophique.
En fait, le concept de médecine environnementale proprement dit, découle du paradigme environnementaliste tel qu’il a été énoncé au travers de l’Appel de Paris.