FORMATION DE MEDECINE ENVIRONNEMENTALE 2012

La quatrième session aura lieu les 8 et 9 novembre 2012 au CISP, Centre Kellermann, Paris 13e.

FORMATION DE MEDECINE ENVIRONNEMENTALE 2012

La quatrième session aura lieu les 8 et 9 novembre 2012 au CISP, Centre Kellermann, Paris 13e

FORMATION DE MEDECINE ENVIRONNEMENTALE 2012

La quatrième session aura lieu les 8 et 9 novembre 2012 au CISP, Centre Kellermann, Paris 13e.

ARTAC

Mémorandum de l'Appel de Paris

164 mesures élaborées par 68 experts internationaux
à l’adresse des peuples et gouvernements des Etats membres de l’Union européenne, du Parlement européen, du Conseil et de la Commission

L’Appel de Paris est aujourd’hui signé par de très nombreuses personnalités scientifiques internationales et par le Comité permanent des médecins européens (CPME), représentant l’ensemble des Conseils de l’ordre et organismes médicaux des 25 Etats membres de l’Union européenne. Cet Appel souligne les liens de cause à effet entre pollution chimique et maladies.

Afin de préserver la santé des enfants et celle des générations futures, il est indispensable que l’Union européenne et l’ensemble des Etats membres mettent la préservation de la santé et de l’environnement au cœur de toutes politiques publiques.

Le concept de développement durable, axé sur la préservation des ressources terrestres pour satisfaire les besoins des générations futures est insuffisant. Il faut lui adjoindre le concept de santé durable, qui a pour objectif de préserver la santé des générations futures et pour cela, de mettre le développement économique au service de la santé des citoyens et non comme c’est le cas aujourd’hui, les citoyens et leur santé au service du développement économique.

Dans le Mémorandum de l’Appel de Paris, 68 experts internationaux proposent 164 recommandations et mesures à mettre en œuvre dans le domaine de la santé environnementale, afin d’éviter ou d’atténuer les crises de santé publique que traverse aujourd’hui et que risque de traverser demain l’ensemble des Etats membres de l’Union.
Ces recommandations et mesures concernent les maladies principalement liées à la pollution chimique : cancers, stérilité, malformations congénitales, obésité, maladie du système nerveux, allergies…

Ces recommandations et mesures proposent :
(1) Le retrait du marché des substances chimiques Cancérogènes, Mutagènes et/ou Reprotoxiques (CMR), comme le formaldéhyde, certains phtalates (DEHP), le bisphénol A, le cadmium et le mercure, ainsi que leurs dérivés respectifs, etc. Ces mesures impliquent le renforcement du projet de règlement européen REACH ;
(2) Le retrait du marché des produits organobromés, en raison de la très grande réactivité du brome avec l’ozone et donc de la possibilité d’aggraver la disparition de la couche d’ozone stratosphérique ;
(3) L’autorisation de mise sur le marché des pesticides, additifs alimentaires et cosmétiques selon une procédure réglementaire comparable à celle utilisée pour les médicaments ;
(4) La réduction programmée de l’utilisation des pesticides, le développement de l’agriculture biologique, et donc une réforme de la politique agricole commune ;
(5) La valorisation des déchets par le tri sélectif et le recyclage en remplacement de l’incinération et de la coïncinération ;
(6) La création d’une agence européenne et d’un institut de recherche pour l’amélioration de la gestion et du traitement des déchets ;
(7) La nécessité d’orienter le 7ème programme cadre de la communauté européenne pour la recherche et le développement technologique en direction de l’écologie et de la prévention des maladies environnementales, et non pas seulement en direction de la génétique et des traitements ;
(8) L’enseignement de l’écologie et de l’hygiène dès le plus jeune âge ;
(9) La création d’une nouvelle discipline médicale : la médecine environnementale.

Ces mesures sont toutes réalisables en pratique, à condition d'en avoir la volonté politique. L'Europe doit favoriser la reconversion de l'industrie et du secteur agricole par des incitations législatives et financières ciblées, visant à stimuler la recherche et le développement (R&D) notamment dans le domaine de la chimie verte. La prise en compte des problèmes environnementaux doit conduire l’Europe à créer de nouveaux emplois et à devenir le fer de lance d’une véritable industrie propre au niveau mondial.

Les experts concernés proviennent des pays suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Grèce, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Suède et Suisse.